Pourquoi Federer est impaRFait et pourquoi ses fans devraient s’en réjouir

En écrivant cet article et notamment ce titre, je mesure pleinement les risques de lynchage auxquels je m’expose auprès de tous les fans de Roger Federer. 

 

Alors je vais aller droit au but.

 

 

Un produit parfait est, par définition, un produit « fini ».

C’est à dire, un produit qui n’a pas besoin d’évoluer puisqu’il répond parfaitement aux besoins pour lesquels il a été créé.

 

Même si certains considèrent Roger Federer comme une incarnation de la peRFection, heureusement pour ses fans (et pour le tennis), lui, ne se considère pas de la sorte.

 

Il n’est pas paRFait et, très bonne nouvelle, il n’est pas « fini ».

Tant mieux.

 

Si au tennis, et dans le sport en général, la finalité est bien sûr de gagner, la recherche de perfection est souvent le moins bon chemin pour y parvenir.

 

Il suffit de regarder la carrière de Roger Federer pour constater les évolutions qu’il a su mettre en place pour accéder au plus haut niveau et s’y maintenir.


 

Quelques constats non exhaustifs :

 

 

« J’ai décidé de devenir mon meilleur ami »

Alors qu’il était déjà dans le top 100 mondial, Roger Federer était un joueur colérique et très peu tolérant envers lui-même. Son attitude n’était pas bonne, jusqu’au jour où il décida, selon ses dires (et un travail psychologique de plusieurs semaines), de devenir son meilleur ami. Cette décision, car il s’agit bien d’une décision, lui ouvrira les portes vers ses premières victoires en grand chelem.

 

 

L’amortie est un coup d’attaque

Alors qu’il était déjà numéro un mondial, Roger Federer considérait l’amortie comme un « coup faible » (Oui, ça parait incroyable). En 2009, il change de point de vue et intègre l’amortie dans sa panoplie de coups d’attaque. Résultat, il gagne Roland Garros en réalisant de nombreuses amorties durant la quinzaine parisienne. Une première pour lui. On peut être numéro un mondial et remettre en question sa vision du tennis. Quand on pense que certaines personnes, au demeurant bien moins fortes, ont des idées très arrêtées. Ceci explique peut être cela...

 

 

Sneak Attack By Roger

En 2015, alors que les « experts » le voyaient déjà comme un joueur « fini », Roger Federer invente un nouveau coup : le retour de service ultra agressif, baptisé « SABR » par les américains. Traduisez « Sneak Attack By Roger » par « Attaque furtive par Roger ». L’invention de ce coup n’était pas à ranger dans la catégorie des tweeners (coups spectaculaires) mais bel et bien dans les coups efficaces. Pour Roger Federer, il s’agissait d’un coup qui lui permettait d’abréger les échanges et de surprendre ses adversaires.

 

 

Un staff évolutif

Durant sa carrière, Roger Federer a pris grand soin de s’entourer des coachs les plus pertinents pour accompagner l’évolution de son jeu. Dans les périodes où il n’estimait pas nécessaire de bénéficier des services d’un coach, il jouait sans. Tout simplement. Ivan Ljubicic, dernier coach en date a surement été recruté car il connait parfaitement le jeu des adversaires de Federer pour les avoir lui-même joué à plusieurs reprises. Comme évoqué dans de précédents articles ce choix a été très judicieux, notamment au regard de l’approche mentale mise en place avant la finale de l’Open d’Australie.

 

 

Il y a bien sûr encore beaucoup d’exemples qui montrent que Roger Federer n’est pas un joueur figé dans ses certitudes. Il n’est pas à la recherche de peRFection mais bel et bien à la recherche d’amélioration.

La nuance est fondamentale.

 

 

 

Petit message aux perfectionnistes :

 

Recherche l’amélioration plutôt que la peRFection.

 

 

L’amélioration t'incitera à passer à l’action et tu y trouveras une certaine satisfaction alors que la recherche absolue de perfection te placera d’emblée face à un idéal impossible à atteindre. C’est anxiogène, très contreproductif et incite à la procrastination….

 

 

Bien sûr, Roger Federer est un joueur talentueux mais il travaille beaucoup (et intelligemment) pour continuellement progresser.

 

 

 

Les plus grands dans leur discipline savent se remettre en question

 

A l’université, Michael Jordan travaillait plus que les autres. Après des défaites, il restait des heures dans la salle pour enchaîner les shoots inlassablement. Le travail constant de ses forces et de ses faiblesses, lui ont permis de devenir le plus grand joueur de tous les temps.

 

 

Le coach assistant des Chicago Bulls, John Bach, explique en une seule phrase comment Michael Jordan se positionne dans une démarche d’amélioration continue : 

 

Jordan est un génie qui remet constamment à jour son génie.

 

Les sportifs qui bénéficient d’un talent naturel ont la fâcheuse tendance à se reposer sur leurs lauriers. Ils sont tellement valorisés par les « observateurs » qu’ils en viennent à perdre la flamme qui pourrait les amener à l’étage supérieur.

 

 

 

Michael Jordan : le travail pas les excuses...

 

 

 

 

Récemment, Christophe Dugarry déclarait : 
 

Avec Zinédine Zidane, on avait le même niveau technique à nos débuts. Lui a bossé durement, moi non.

 

 

 

Comme dit le dicton :

 

Le travail bat le talent quand le talent refuse le travail.

 

 

Et quand le talent se met à travailler intelligemment, cela donne Roger Federer, le meilleur joueur de tous les temps...

 

Un joueur qui restera, espérons le, impaRFait encore longtemps ! 

 

Avec Grinta ;)
Dorian

 

> Si tu souhaites approfondir la question du rapport entre la recherche de performance et la perfection, je te recommande l'excellent livre de Bob Rotella. Très intéressant à lire même si tu n'es pas golfeur.

Jouer au golf sans viser la perfection

 

> Si tu souhaites travailler tes imperfections, j'ai un cadeau spécialement conçu pour toi :)
 

OUI, Je veux mon cadeau !

 

Avec Grinta ;)
Dorian

 

 

 
 

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